La dépêche : Sans l'ours, "les bergers auraient disparu"
REPORTAGE. Sans l'ours, "les bergers auraient disparu" : dans les Pyrénées occidentales, toujours des divisions
Élise Thébault vient de finir la traite à la main. Ses 215 brebis lui donnent en moyenne 180 agneaux à l’année. Enflés, ses doigts disent les litres de lait tirés chaque jour. L’ours ? "Avant de devenir éleveuse transhumante et fromagère, j’ai été bergère durant huit ans", commence-t-elle, et "l’ours n’a jamais été un problème pour moi. En m’installant, je savais que j’allais cohabiter avec lui et il m’a amenée là où je suis", résume la quadragénaire, devant la ferme qu’elle a achetée avec son compagnon Olivier à Tardets, dans les Pyrénées-Atlantiques. C'était il y a 11 ans.